Combeau gagnant

C’est sûrement un des endroits que je préfère.

Un vallon herbeux qui hésite entre la Drôme et l’Isère, une porte d’entrée vers les Hauts Plateaux du Vercors bien connue des amoureux de flore sauvage. Avec un peu de chance, on peut aussi y croiser les ongulés les plus peinards du coin. Et même se retrouver nez à nez avec une montagne qui fascine par sa forme et comme par son histoire.

 

La cabane de l’Essaure et sa vue sur la Montagnette. Prévoir sa tente les week-ends de beau temps, le spot est connu et facile d’accès, donc fréquenté.

 

Les fleurs à Combeau

Au printemps, le vallon se transforme en un véritable royaume de fleurs. Elles sont partout, de toutes les formes et couleurs.
Qui saura reconnaître la soldanelle ? Les orchidées ? La pulsatille ? Sans oublier l’emblème du PNR du Vercors, la délicate tulipe australe ?

Vous y trouverez aussi trolles et jonquilles, narcisses et pensées sauvages. Des gentianes, acaules et printanières, du myosotis et des primevères. Des parterres de dryades. Et toutes celles que je ne connais pas !

 

 

 

 

 

Comme d’habitude : le premier qui en ramasse une, je le pousse des falaises. C’est pas négociable.

 

Les bouquetins de Combeau

« Jean-Marc, c’est quoi encore ces pipèdes au milieu du chemin ? »

« Sais pas Jacky, on était peinard ces derniers temps et ils débarquent par dizaines maintenant… Souris, avec un peu de chance tu finiras sur Insta »

« Mouais… T’avais pas prévu une mousse plutôt ? »

(dialogues 100% véridiques, je le jure).

 

Je déconne, mais c’est toujours un régal de les croiser. Ce jour là on a eu une sacrée chance, on a d’abord entendu l’écho de leurs joutes qui résonnait dans les falaises à nos pieds.

 

Et voilà ce que ça donnait à l’œil nu ! Je vous laisse les trouver 😉 Indice : il y avait une grande team sieste un peu en dessous de ceux qui croisaient le fer.

 

On n’oublie pas qu’il est inutile de prendre le risque de finir 200 mètres plus bas en pièces détachées pour une photo 😉

Dans le cas présent, j’ai gardé avec plaisir ces images un peu floues car prises sans s’aventurer trop près du bord de la falaise : rien ne justifie de tenter le diable en aplomb du vide.

 

Une fois la sieste finie, la harde des mâles s’est mise en route pour casser la croûte. Ils ont croisé notre chemin un peu plus tard : près d’une soixantaine de bêtes à cornes qui vous passent à 2 mètres, il faut bien l’avouer, ça fait un peu drôle !

Ils broutent tranquilles (adieu primevères), nous surveillent du coin de l’œil, s’arrêtent pour se gratter le dos avec le bout d’une corne.

 

A chaque fois que je les croise, je me sens privilégiée de pouvoir les observer de si près dans leur cadre de vie. Et je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qu’ils se disent quand ils nous voient débarquer avec nos sacs et nos chaussures bariolés. Nos montres connectées et nos smartphones. Nos odeurs de crème solaire indice 50 (et les autres…).

 

Pendant que ces Messieurs déplument tranquillement, Mesdames s’occupent de la progéniture. On a eu la chance de croiser un petit groupe d’étagnes et leurs cabris, qui sautent partout et nous regardent comme si on venait de Mars.

Est-ce qu’ils ne sont pas trop choupi avec leur bouille de peluche toute douce et leurs mini cornes ? Bon, évidemment : l’idée c’est de les observer sans les déranger. Oubliez la séance papouilles, mais prenez vos jumelles !

 

Loin de moi l’idée de verser dans l’anthropomorphisme en donnant aux animaux des sentiments humains. Mais quand même ! Ce regard, c’est de l’amour en barre !

 

Le Mont Aiguille

Et puis d’un coup, il apparaît. Bastion de calcaire détaché du Vercors. Emblème local et par delà les frontières. Montagne mythique qui ressemble à un domino géant posé sur le flanc au sommet d’un monticule de sucre, quand son nom laisse imaginer un sommet acéré.

Le Mont Aiguille.

 

 

 

 

Depuis la Tête Chevalière, son compagnon de cordée se dessine : le Grand Veymont défend sa position de point culminant du Vercors.

 

Et lui, vous le connaissez ? Le gardien de l’entrée du vallon, le phare qui annonce que l’on touche au but après les lacets du col de Menée et Bénevise. Le rocher de Combeau.

 

Pssst : le vallon de Combeau fait partie de la réserve des Hauts Plateaux, au cœur du Parc Naturel Régional du Vercors. On s’y aventure en respectant la faune et la flore, mais aussi avec de l’eau en quantité suffisante (les quelques sources ne coulent pas forcément en été), et a minima une carte et une boussole, il n’y a pas de balisage dans la réserve.

Evidemment, on ne fait pas de feu (je sais, c’est tentant pendant un bivouac, mais nope !), on ne cueille aucune fleur, on ferme les parcs des troupeaux si on en traverse, on ramène ses déchets.

Et on ne crie pas comme des déglingos non plus, c’est pas la fête à la saucisse là haut ! Les chiens sont également interdits. Plus d’infos > www.parc-du-vercors.fr

 

 

Allez, je vous en mets quelques autres pour le plaisir (oui, j’ai eu mon bac option dialoguiste/humoriste^^)

« I’m a poor lonesome cowboy… » (air connu).

« Alpha tango, vous nous recevez ? Survol des étagnes ok, on approche du point d’atterrissage. A vous. »

« Janine, planque toi, ça recommence ! Les chocards se prennent pour des vautours ! »

 

« C’est bon Monique, tu peux arrêter de compter, je suis cachée ! »

 

BISOUS

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Songe d’une nuit d’automne

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Lacs inconnus

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