Sur les bords du lac de Côme – Lecco & Bellagio

Lecco

Parfois, une simple phrase tagguée sur un muret raconte la vérité. Comme ça, avec évidence et simplicité.

Il y a de quoi tomber amoureux de Lecco, des barques tranquilles sur le lac, des voiliers colorés du petit port, qui piaffent d’impatience de glisser au milieu des montagnes, et des platanes qui bordent cette extrémité du lac de Côme.

J’imagine les amoureux assis sur ce banc qui en a déjà tant entendu. Que peuvent-ils se dire ? Se promettre ? Rien peut-être. Juste un regard qui dit tout, ou qui hésite. Un sourire d’encouragement, ou un rire complice. Des mains qui se frôlent, des lèvres qui s’effleurent. Un baiser dans la nuque. Le début de l’aventure…

« Prends ma main, je t’aime »

Bellagio

On cherche encore comment s’appelle l’endroit où le lac se coupe en deux, là où il se transforme en un Y majuscule inversé. Pas la confluence, ce n’est pas de fleuve dont il s’agit, pas la pâte d’oie non plus, cela mérite mieux qu’une ride.

Quoi qu’il en soit, Bellagio est posé là, pas simplement au bord du lac de Côme, mais à cet endroit stratégique où le simple fait d’avancer de quelques pas sur la jetée vous donne l’impression d’être en pleine mer. L’orage gronde au loin, le vent en pleine figure dessine des vagues qui viennent s’écraser contre la pierre et arroser les curieux par intermittence. Question de timing.

On aura juste le temps de flâner dans les ruelles aux balcons en fer forgé, d’observer une mouette et la Porsche de Monsieur, qui prend place au milieu des passagers légèrement nauséeux du bateau qui relie les deux rives de cette immense mer alpine. On ne croirait presque pas l’Italie, il n’y a pas assez de bruit ! L’influence de la cossue voisine Suisse, un air de fjord norvégien plongeant ses montagnes dans l’eau : bienvenue à Bellagio.